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15 septembre 2016 4 15 /09 /septembre /2016 21:38

Proteste à l'ambassade allemande à Bamako/Mali contre la collaboration d'expulsion et les accords de La Valette

https://www.facebook.com/Afrique-Europe-Interact-419736408103614/?fref=ts

Vendredi, le 9 Septembre 2016, la section malienne du réseau Afrique-Europe Interact a manifesté devant l'ambassade allemande à Bamako / capitale du Mali pour contester les menaces d'expulsion qui se passent acctuellement contre des personnes Maliennes qui vivent en Allemagne en tant que réfugié(e)s et migrant(e)s sans séjour sécurisé. Occasion forte de protester: La convocation d'un bon nombre de Maliennes et Malien en Allemagne à suivre des "interviews d'identification" pour leur fournir des documents de voyage pour les expulser. En même temps, on a dénoncé les "accords de la Valette" signés entre les états africains et européens pour barrer les frontières et faciliter les expulsions.

La manif, dans laquelle à peu près 50 gens participaient a donné beaucoup d'impression à Bamako: Il y avait plusieurs presses écrites et stations de radion qui publiaient des rapports et beaucoup de gens ont félicité la manifestation et les employé(e)s et même des employé(e). Aussi les employé(e)s de l'ambassade allemande étaient impressionné(e)s de la manif, sortaient et prenaient des photos - de cette facon, les autorités allemandes seront aussi mis au courant du proteste contre leurs pratiques d'expulsion au Mali.

Malheureusement, ce proteste pacifique était aussi confrontée de répression policière: Après la fin de la manif, en partant à la maison, trois militants de AEI Mali étaient arrêtés et emprisonnés à la station de police pour à peu près 10 heures. Mais il faut aussi raconter que même un policier, à la fin, a félicité la manif, en racontant que son propre frère vit en Allemagne, menacé d'expulsion.

La manif devant l'ambassade allemande donne de l'espoir que les collaborations d'expulsion et les accords de la Valette seront, dans le temps à venir, confrontés d'une contestation visible de la société civile au Mali.

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Voilà le texte de la déclaration d'Afrique-Europe Interact qui était donné à la presse malienne, à l'ambassade allemande et aux autorités maliennes et qui sera aussi envoyé aux autorités responsables en Allemagne:

"Non à la collaboration entre les autorités de l'Allemagne et du Mali en vue d'expulser les ressortissants maliens, non aux accords de la Valette!

Déclaration du réseau Afrique-Europe Interact concernant la convocation de migrant(e)s et réfugié(e)s malien(ne)s à des „interview d'identification“ et la production de documents „laisser-passer“ pour l'expulsion

Mesdames et messieurs,

nous voulons exprimer devant vous notre grande inquiétude et notre indignation concernant ce que subissent actuellement des migrant(e)s et réfugié(e)s malien(ne)s en Allemagne: en effet, l'Allemagne cherche à expulser des gens au Mali et, dans ce but, s'engage à s'assurer la collaboration d'autorités maliennes. Dans ce sens, des malien(ne)s qui vivent dans des différentes régions en Allemagne ont été convoqués pour un „interview d'identification“ prévu du 6 au 9 septembre 2016, à Halle/région de Sachsen-Anhalt. Selon nos informations, cette procédure aurait été exécutée par un „comité d'identification“ malien, qui serait venu directement de Bamako pour effectuer une tournée dans différents pays de l'Union Européenne, y compris l'Espagne, la Belgique et l'Allemagne. Le but de cette opération: confirmer la nationalité et l'identité des personnes concerné(e)s pour établir des documents de voyage (laisser-passer) permettant leur expulsion ultérieure vers le Mali. Nous avons appris, avec soulagement, que pour cette fois, la convocation des ressortissant(e)s malien(ne)s a été annulée ou reportée par les autorités compétentes. Cependant, ils poursuivent leur but d'expulser des gens de l'Allemagne vers le Mali et nous craignons que bientôt ne soit relancée une convocation pour un „interview d'identification“.

Nous, en tant que réseau qui défend les droits des migrant(e)s et la liberté de circulation des êtres humains dans le monde, ne pouvons que dénoncer cette forme de collaboration en matière d'expulsion. Nous voulons, à cette occasion, vous rappeler que les autorités du Mali sont censées travailler pour les intérêts des citoyen(ne)s malien(ne)s. Or, les procédures d'identifications et leur objectif va à l'encontre de ce présupposé: un „comité d'identification“ envoyé par l'état malien pour aider à expulser ses propres citoyen(ne)s! C'est pourquoi nous exigeons que ces „interview d'identification“ que ce soit à Halle ou dans n'importe quelle ville soit immédiatement stoppés et ce durablement et que les autorités maliennes compétentes annulent le „comité d'identification“.

Étant donnée la situation actuelle au Mali, il est injustifiable de renvoyer des personnes par la force: depuis le début de la guerre au nord du pays (2012), le Mali se trouve dans une situation de crise multiple qui persiste jusqu'à aujourd'hui, dans tout le pays. Comment l'Allemagne qui elle-même met en garde ses ressortissants de voyager au Mali peut-elle encore renvoyer des gens dans ce pays où la population ne vit pas en sécurité? La crise au Mali a été déclenchée, au moins partiellement, par la politique des puissances européennes; l'Allemagne, en tant que puissance forte dans l'UE, est en partie responsable de cette crise. Ce serait donc la moindre des choses que de respecter le droit des Malien(ne)s de s'y installer pour vivre en paix. De plus, de nombreux Malien(ne)s se trouvent actuellement dans une situation de vie très précaire, affectés par des accaparements de terres et plus généralement par un système économique totalement injuste, où la migration devient la seule possibilité de s'en sortir. Il faudrait aussi prendre en considération le fait que la migration faisait partie de la vie malienne, basée sur le principe d'aller et revenir, depuis des générations. En cherchant maintenant, en collaboration avec les autorités du Mali, à expulser des Malien(ne)s, les États de l'UE, comme l'Allemagne, ne vont pas seulement plonger les personnes concernées dans une situation de misère et d'insécurité, mais ils vont aussi ébranler gravement la base économique de nombreuses familles soutenues par les migrant(e)s.

Il est évident que les tentatives actuelles d'intensifier les expulsions des Malien(ne)s sont une conséquence directe du sommet migratoire de la Valette, qui s'est tenu sur l'île de Malte en Novembre 2015, entre les pays membres de l'Union Européenne et les Etats africains. Ce sommet a été suivi, ces derniers mois, de plusieurs visites de représentant(te)s de l'Union Européenne et de certains États européens, comme l'Allemagne, qui ont signé des accords de coopération avec le Mali. Le but de ce processus est d'imposer à l'Afrique la fermeture des frontières et l'expulsion accélérée de ressortissant(e)s africain(e)s de l'Europe, par la pression économique et la prétendue „aide au développement“. Ce type de „coopération“ n'apporte aucun bénéfice aux sociétés maliennes et africaines en général. Par contre, si les autorités maliennes acceptent d'aider à préparer des expulsions, elles risquent d'augmenter la misère de la population et la déstabilisation du pays qui se trouve déjà en situation de crise.

Nous voulons rappeler que dans les années passées, l'Etat malien avait refusé de signer des accords de réadmission avec la France, sous la pression des protestations de mouvements de la société civile.

En conséquence, nous, en tant que Afrique-Europe-Interact, exigeons maintenant:
L'arrêt immédiat de tous les „interviews d'identification“ qui servent à préparer des expulsions!
l'arrêt de toute sorte de collaboration bilatérale ou multilatérale servant à expulser des personnes!
Le rejet de toute convention/accord avec les États séparément ou sous l'enseigne de la CEDEAO amenant à la fermeture des frontières.
l'annulation de tous les accords signés suite au sommet de la Valette!
Le respect des droits humains et de la liberté de circulation de la population migrante et réfugiée!
Au lieu d'expulser des gens et de persécuter la migration: la création de structures équitables qui donnent une réelle perspective de rester à la jeunesse malienne et africaine! L'arrêt des accaparements de terres et du pillage des ressources! Paix et justice pour la population du Mali!"

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Protest vor der deutschen Botschaft in Bamako/Mali gegen Abschiebekollaboration und La Valetta - Abkommen

https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=1071725222904726&id=419736408103614

Am Freitag, 9. September 2016 protestierte die malische Sektion des Netzwerks Afrique-Europe Interact vor der deutschen Botschaft in Malis Hauptstadt Bamako. Der Protest richtete sich gegen die aktuelle Abschiebe-Bedrohung gegen Malier_innen, die in Deutschland als Migrant_innen und Geflüchtete ohne sicheren Aufenthaltsstatus leben. Wichtiger Anlass: die Vorladung zahlreicher Malier_innen in Deutschland zu " Anhörungen zur Identitätsfeststellung", die zur Ausstellung von Reisedokumenten für Abschiebungen dienen. Gleichzeitig verurteilten die Protestierenden die "La Valetta-Abkommen" zwischen europäischen und afrikanischen Staaten zur Schließung der Grenzen und Erleichterung von Abschiebungen.

Die Kundgebung, an der sich ca. 50 Menschen beteiligten, hinterließ starken Eindruck in Bamako: Mehrere Tageszeitungen und Radiostationen berichteten und es gab zahlreiche positive Reaktionen und Glückwünsche für den Protest. Auch die Mitarbeiter_innen der deutschen Botschaft waren recht beeindruckt, kamen heraus und machten Fotos. Dadurch wird auch den Behörden in Deutschland der Protest in Mali gegen ihre Abschiebepraktiken nicht verborgen bleiben

Bedauerlicherweise wurde dieser friedliche Protest am Ende noch mit polizeilicher Repression konfrontiert: Nach der Kundgebung, auf dem Nachhauseweg, wurden drei Aktivisten von AEI Mali festgenommen und ca. 10 Stunden lang auf der Polizeistation festgehalten. Es ist jedoch auch erwähnenswert, dass sogar einer der Polizisten am Ende seine Freude über die Protestaktion erklärte - er selbst habe einen Bruder in Deutschland, der ebenfalls von Abschiebung bedroht ist.

Die Kundgebung vor der deutschen Botschaft lässt hoffen, dass Abschiebekollaboration und die Valetta-Abkommen in Zukunft mit wachsendem, sichtbaren Protest aus der malischen Zivilgesellschaft beantwortet werden.

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Hier der Text der Erklärung, die von den AEI-Aktivist_innen an die deutsche Botschaft, an die malische Presse und die malischen Behörden übergeben wurde und in den kommenden Tagen auch an die zuständigen Behörden in Deutschland geschickt wird:

Nein zur Kollaboration malischer und deutscher Behörden für Abschiebungen nach Mali! Nein zu den La Valetta – Abkommen!

Erklärung des Netzwerks Afrique-Europe Interact anlässlich der Vorladung malischer Migrant_innen und Geflüchteter zu „Anhörungen zur Identitätsfeststellung“ und der Ausstellung von Reisedokumenten für Abschiebungen

Sehr geehrte Damen und Herren,

wir möchten hiermit unserer großen Beunruhigung und Empörung anlässlich dessen Ausdruck vereihen, was malischen Migrant_innen und Geflüchteten in Deutschland aktuell zugemutet wird: Der deutsche Staat möchte Menschen nach Mali abschieben und bemüht sich dafür um die Kollaboration malischer Behörden. Vor diesem Hintergrund wurden Malier_innen, die in verschiedenen deutschen Bundesländern leben, für die Tage zwischen 6. und 9. September 2016 zu einer „Anhörung zur Identitätsfeststellung“ nach Halle/Sachsen-Anhalt vorgeladen. Nach uns vorliegenden Informationen sollte dieses Verfahren von einem malischen „Identitätsfeststellungskomitee“ durchgeführt werden, das direkt aus Bamako anreisen sollte, um durch mehrere EU-Staaten zu touren, u.a. durch Spanien, Belgien und Deutschland. Das Ziel dieser Operation: die Nationalität und Identität der betroffenen Personen bestätigen, um ihnen Reisedokumente (laisser-passer) für die folgende Abschiebung nach Mali auszustellen. Zu unserer Erleichterung haben wir erfahren, dass für dieses Mal die Vorladung malischer Personen von den zuständigen Behörden abgesagt, bzw. verschoben, wurde. Nichtsdestotrotz verfolgen sie weiterhin das Ziel, Menschen aus Deutschland nach Mali abzuschieben, und wir befürchten, dass bald eine erneute Vorladung zu einer „Anhörung zur Identitätsfeststellung“ folgen wird.

Wir, als Netzwerk, das für die Rechte von Migrant_innen und für das Recht aller Menschen, sich auf der Erde frei zu bewegen, eintritt, verurteilen aufs Schärfste diese Art der Kollaboration zum Zweck der Abschiebung. Wir möchten Sie an dieser Stelle erinnern, dass die Behörden Malis dazu verpflichtet sind, im Interesse ihrer Bürger_innen zu arbeiten. Die Identitätsfeststellungsverfahren laufen jedoch dieser Verpflichtung zuwider: Ein „Identitätsfeststellungskomitee“, das vom malischen Staat geschickt wird, um bei der Abschiebung seiner eigenen Bürger_innen mitzuhelfen! Daher fordern wir, dass diese „Anhörungen zur Identitätsfeststellung“, ob in Halle oder anderen Städten, umgehend und dauerhaft gestoppt werden, und dass die zuständigen malischen Behörden das „Identitätsfeststellungskomitee“ auflösen.

Angesichts der aktuellen Situation in Mali ist es durch nichts zu rechtfertigen, Menschen per Zwang dorthin zurückzuschicken: Seit dem 2012 begonnenen Krieg im Norden des Landes befindet sich Mali in einer multiplen Krisensituation, die bis heute im ganzen Land andauert. Wie kann Deutschland, das selbst an seine Bürger_innen Reisewarnungen für Mali ausgibt, Menschen in dieses Land abschieben, wo die Bevölkerung in Unsicherheit lebt? An der Krise in Mali hat die Politik der europäischen Mächte bedeutenden Anteil; Deutschland, als mächtige Kraft innerhalb der EU, trägt dafür eine Mitverantwortung. Die mindeste Konsequenz wäre, das Recht der Malier_innen zu respektieren, sich hier niederzulassen, um in Frieden zu leben. Darüber hinaus leben viele Malier_innen heute in einer völlig prekären Situation, verursacht durch Landraub und generell durch ein völlig ungerechtes Wirtschaftssystem, indem die Migration die einzige Aussicht auf ein besseres Leben bleibt. Es sollte auch zur Kenntnis genommen werden, dass zirkuläre Migration gemäß dem Prinzip „weggehen und wiederkommen“ seit Generationen ein wichtiger Bestandteil der malischen Lebensrealität ist. Wenn Deutschland und andere Staaten der EU nun danach streben, in Kollaboration mit malischen Behörden Menschen nach Mali abzuschieben, stürzen sie damit nicht nur die betroffenen Personen in Not und Unsicherheit, sondern zerstören darüber hinaus die wirtschaftliche Existenzgrundlage vieler Familien, die von ihren Anghehörigen in der Migration unterstützt werden.

Offensichtlich sind die aktuellen Versuche, vermehrt Menschen nach Mali abzuschieben, eine direkte Folge des La Valetta – Gipfels, der im November 2015 auf Malta zwischen Vertreter_innen der EU-Mitgliedsstaaten und der afrikanischen Staaten stattfand. In Folge dieses Gipfels reisten in den letzten Monaten verschiedene Vertreter_innen der EU und einzelner europäischer Staaten, u.a. Deutschlands, nach Mali und unterzeichneten Kooperationsabkommen mit der malischen Regierung. Ziel dieses „La Valetta – Prozesses“ ist es, auf dem afrikanischen Kontinent die Schließung der Grenzen und beschleunigte Abschiebung von Afrikaner_innen aus Europa durchzusetzen; als Druckmittel dienen wirtschaftliche Dominanz und sogenannte „Entwicklungshilfe“. Eine solche „Kooperation“ bringt keinerlei Nutzen für die Gesellschaften Malis und ganz Afrikas. Im Gegenteil: wenn die malischen Behörden akzeptieren, bei der Vorbereitung von Abschiebungen mitzuwirken, riskieren sie damit, die Notlage der Bevölkerung zu vergrößern und die Destabilisierung ihres Landes zu vertiefen, das sich bereits in einer Krise befindet.

Wir erinnern daran, dass in den vergangenen Jahren der malische Staat sich unter dem Druck von Protesten aus der Zivilgesellschaft geweigert hat, sog. Rückübernahmeabkommen mit Frankreich zu unterzeichnen.

In diesem Sinne fordern wir als Afrique-Europe Interact heute:

-Sofortiger Stopp aller „Anhörungen zur Identitätsfeststellung“, die der Vorbereitung von Abschiebungen dienen!

-Beendigung jeglicher bilateraler oder multilateraler Kollaboration, die dazu dient, Menschen abzuschieben!

-Absage sämtlicher Verträge und Abkommen mit einzelnen Staaten sowie mit der Westafrikanischen Staatengemeinschaft (ECOWAS / CEDEAO), die zur Schließung der Grenzen dienen!

-Rücknahme sämtlicher Kooperationsabkommen, die in Folge des la Valetta – Gipfels unterzeichnet wurden!

-Respekt vor den Menschenrechten und vor dem Recht auf Bewegungsfreiheit für die Bevölkerung in der Migration und auf der Flucht!

-Statt Abschiebungen und Verfolgung von Migration: Aufbau nachhaltiger Strukturen, die für die Jugend Malis und Afrikas eine wirkliche Bleibeperspektive schaffen!

-Schluss mit Landraub und Plünderung von Ressourcen! Frieden und Gerechtigkeit für die Bevölkerung Malis!

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